D’ou vient l’appellation "CAMPHIN" ...
Peut être du latin "canfinium" qui veut dire frontiére, limite ...
ou du mot germanique CAMPHAING qui aurait été le domaine d’un ancêtre franc qui avait pour nom "Kampo" ?
Nous n’en sommes qu’aux suppositions
Au moyen âge, le village possédait de nombreux domaines familaux pourvus de batiments, d’exploitations agricoles plus ou moins importants... quelques fois accompagnés d’un petit manoir résidentiel entouré de douves.
Cependant nous savons qu’en 430, CLODION (chef franc) était notre maire.
Le domaine de Camphin fut donné en dot à la princesse Giséle De France (petite fille de Charlemagne) lorsqu’elle épousa un grand Seigneur de la cour de son pére, le Comte Evrard, Duc de Frioul et Marquis de Trévise en Italie. Le futur Saint Evrard et son épouse résidaient soit à Cysoing soit en Italie. Ces illustres personnages ne sont pas venus fréquemment à Camphin lors de leurs séjours dans la région. Le 3éme fils (Adélard) reçut dans sa part d’héritage : Cysoing, Camphin et Gruson. Le testament rédigé en latin appelle Camphin : "CANFINIUM". Adélard ne laissa pas d’enfant. Son frére Bérenger recueillit sa succession. Il deviendra roi d’Italie et empereur d’Occident. Sa fille (Mahaut) épousa le Duc de Bourgogne et lui apporta en dot la terre de Camphin.
En 870, La princesse Giséle, en accord avec son fils Rodolphe, décida d’assurer certains frais par une donation fonciére. Cette donation consistait en 12 bonniers (environ 17 hectares) de terre à labour à Gruson et une "manse" (c’est à dire une ferme) à Camphin. C’était l’origine de CRESPLAINE.
En 1214, le village de CAMPHAING reçoit une consécration historique, mais peu pacifique. La bataille de Bouvines venait d’être gagné par Phiippe Auguste. Le roi s’endormit sur une meule de paille.
Au début du XIV éme siécle, Marie CRETON D’ESTOURMEL était propriétaire des domaines de Luchin et de Beaulieu. Ces domaines passeront sans doute à la famille "de la Hamaide" avec Thierry DE LA HAMAIDE (dont le manoir existe encore à Chéreng), fils naturel de Jean, Seigneur de Renaix et de Condé.
En 1386, Philippe Le Hardi et Charles III campent à Camphin.
La fin de ce même siécle verra les troubles sociaux, politiques et religieux amener partout la guerre civile.
En 1478, le village est incendié par les soldats de Bourgogne (l’église est entiérement détruite).
En 1692, Camphin subit un tremblement de terre !
En 1708, les hautes puissances alliées veulent établir un ordre parfait et nomment un gouverneur Hollandais dans la Flandres. Camphin reçoit 15.000 anglais et allemands. Ceux ci infligent au village tous les maux d’une guerre sauvage. L’on raconta longtemps avec terreur, les inexprimables dévastations dont les anglais affligérent le village en 1709.
De 1708 à 1712, pauvre Camphin ! Mais en 1712, le Prince Eugéne DE SAVOIE-CARIGNAN, vainqueur des turcs, gagne la victoire de Denain. C’est la paix. C’est à Camphin que se réunissent les délégués du roi de France et ceux de l’empereur pour délimiter sur le terrain, les nouvelles frontiéres entre la France et pays-bas belges telles qu’elles venaient d’être fixées par le traité d’Utrecht.
En 1726 : une année de trés grande sécheresse détruit les trois quarts ,voire la totalité des récoltes des 79 paysans camphinois..
Pendant le guerre de 1939-1945, Camphin subit des dégradations. Les anglais font évacuer le village. Le maire de l’époque (André Dewauvrin) revient quelques jours aprés et constate que les maisons ont été pillées, et qu’il y a eu des traces de combat : une maison sur la place est complétement détruite, l’église est endommagée,, un obus est tombé dans la cour de l’école.
Le 6 Juin 1944, le village est cerné par la gestapo à 3 heures du matin. Toutes les maisons sont réquisitionnées. Tous les hommes (y compris le maire et le curé) sont emmenés et parqués à la mairie. Le village vit des heures d’angoisse, s’attendant à un massacre comme au village voisin d’Ascq. A 10 heures, coup de théatre. La gestapo est rappelée (en raison du débarquement). Les hommes sont relachés, sauf une dizaine emmené à Tournai, puis en Allemagne, mais qui seront libérés 3 mois aprés par les alliés.
Le 2 Septembre 1944, des anglais traversent le village à la poursuite d’allemands en fuite. Le 10 Septembre, un avion V1 tombe sur Camphin.
La suite de cet article est "Camphin depuis 1950" (dans la même rubrique).
Si vous constatiez quelques anomalies, nous vous remercions de bien vouloir nous les signaler à contact@camphin-en-pevele.fr
Cet article est inspiré de 2 livrets (donc un mixage) :
La compilation de notre défunt curé R.VERVACKE
Camphin en Pévèle et son histoire de Monsieur Jean GRAVE